Aller au contenu

Nouvelles / Actualités

| Actualités

Des nouvelles de la province Marguerite-Bourgeoys

Je me souviens…

Le plus beau de tout ce récit…. c’est la joie donnée et reçue par S. Jacqueline Beaulac (Résidence Bon-Secours)

Quand j’étais aux Îles-de-la-Madeleine, j’ai eu le bonheur de vivre la Visitation. Oui, sans me prendre pour Marie, j’ai visité régulièrement cinq personnes seules et âgées. Une fois par semaine, j’étais attendue pour écouter, pour parler simplement parfois de Dieu, souvent de la vie passée vécue avec la famille.

Chaque semaine, elles étaient heureuses de m’ouvrir la porte, de vivre un moment de présence unique. Ensemble, nous avons vécu les plus beaux moments, proches de Dieu, ensemble sans le dire, nous étions l’Église comme le Pape François la désire, en allant vers l’autre, en écoutant avec le cœur, en montrant parfois la route à parcourir et aussi en pensant un peu au futur à vivre dans la sérénité et la paix. L’une d’elles* me disait en la quittant à chaque semaine : « Surtout, n’oubliez pas de revenir, je vous attends. »

Oui, dans ma vie, je constate que ces années ont été pour moi un cadeau de Dieu bon, de Marie au cœur ouvert. Je remercie le Seigneur de m’avoir permis de vivre tout cela et d’y repenser avec action de grâce. Je me promets de visiter parfois ces mêmes personnes en leur faisant la surprise d’un appel téléphonique. Merci à vous toutes qui partagez ma joie.

*Cette dame, Marie-Jeanne Déraspe, est décédée dernièrement et ce samedi 2 mars, je pensais à elle plus souvent qu’à l’habitude. Je crois que Marie-Jeanne attendait encore une autre visite; elle viendra un jour, nous serons réunies pour l’éternité.


 La cuisine, un cadeau de Dieu par S. Marthe Rancourt (Domaine Mahonia)

Vaillant cultivateur, mon père était aussi cuisinier, quelques mois par année, dans les chantiers de bûcherons; il est décédé en 1969, l’année où je commençais ma carrière en cuisine. Je me souviens d’avoir dit au Seigneur : « Puisque maintenant il est parti, j’aimerais que vous me donniez son talent de cuisinier si seulement cela pouvait contribuer à rendre les autres heureux. »

Peu de temps après, je me suis réveillée, un bon matin, avec le goût pressant de faire un gâteau, et pour la première fois, de bien le décorer. J’ai vite connu la joie de la réussite : imaginez le goût autant que la décoration…

Pour moi, c’était un cadeau de Dieu que je venais de recevoir, un don que je ne devais pas enfouir dans un tiroir mais cultiver pour le bien et le bonheur des convives.

Tout au long de mes cinquante-quatre années comme cuisinière, j’ai essayé et réussi plusieurs recettes et je peux dire que les gâteaux étaient au cœur des fêtes.

Merci, papa! Merci, Seigneur, pour ce talent qui a exercé ma créativité et mon émerveillement.