Forum CND – Jour 4 – mardi 27 août
La journée du mardi 27 août 2024 a commencé par une vivante prière animée par la province Maria. Cette prière nous a disposées à mieux aborder la journée. Puis, le thème « L’Église, la question raciale et la colonisation du pouvoir » a été présenté par le père Ismaël Moreno, jésuite. Dans sa présentation, il nous a parlé des six grandes tromperies qui minent le monde : 1- Nous voulons résoudre tous les conflits. 2- Le faux-brillant du capitalisme qui nous aveugle. 3- Le rapport de la logistique du pouvoir. 4- L’idéologie du genre. 5- Les trois tentations (vouloir des changements brusques, la passivité; penser qu’on ne peut pas changer les choses et la fuite de la réalité). 6- Les trois héritages de nos temps (la peur, l’enfermement et le silence). Père Moreno nous invite à vivre et à sentir la périphérie, qu’elle soit réelle ou optionnelle, à être attentif et à écouter les témoignages des opprimés, à ouvrir des espaces dans lesquels les voix peuvent se faire entendre…
Nous avons enchaîné avec madame Leila Celis et sœur Sandra Margarita Sierra qui nous ont entretenu sur le thème « Théologie et décolonisation ». Elles nous ont rappelé que nous portons tous en nous les germes de la colonisation, ce qui fait de nous des colonisateurs et des colonisés. Nous retenons ensuite quelques stratégies de la décolonisation : 1- La réforme du système éducatif. 2- La promotion du dialogue et le respect des différentes cultures. 3- La promotion de la justice sociale et de l’égalité des sexes. 4- La revalorisation des langues et cultures autochtones. 5- La reconsidération de l’écrivain. Elles nous ont appris par la suite que, au sein de L’Église, la décolonisation cherche à libérer la foi et les pratiques religieuses, ainsi que la protection de notre maison commune qui est la terre.
Dans l’après-midi, nous nous sommes retrouvés dans des ateliers où nous avons été invité.e.s à développer une écoute profonde de soi et des autres, à parler à partir de nos entrailles. Les échanges dans les ateliers étaient très enrichissants. Voici quelques points essentiels que nous retenons. 1- Nous devons veiller à nous connaître davantage. 2- Nous sommes invité.e.s à poser au quotidien des gestes de décolonisation tant au niveau individuel que collectif. 3- Au sein de la Congrégation, nous avons à cultiver les échanges entre sœurs, puis entre sœurs et personnes associées. 4- Prendre conscience de nos préjugés afin d’être en mesure de modifier nos attitudes.
Jeanne-Marie a conclu la journée en commençant par remercier nos sœurs âgées pour qui elles sont, pour le travail déjà fait jusque-là. Leur héritage donne de l’espace aux plus jeunes pour aller, être là où nous sommes aujourd’hui et leur exemple nous sert de point d’appui pour continuer d’évoluer. Enfin, en citant Annick de Souzenelle, elle nous a invité.e.s à écouter en silence, « le bruit de la forêt qui pousse plutôt que le bruit des arbres qui tombent ». Écoutons ce qui nous rassemble : notre amour de la vie, pour que la vie continue.
Parlant de vie, on nous annonce qu’il y aura une soirée de danse en ligne ce soir!