11 février: Fête de la Jeunesse au Cameroun
Le Cameroun célèbre le 11 février la « Fête de la Jeunesse ». C’est une journée consacrée à impliquer les jeunes de la nation dans des activités constructives, à leur inculquer l’esprit de leadership et à les inciter à participer à la culture et à la société.
Un peu d’histoire sur cette fête.
Le Cameroun célèbre la Fête de la Jeunesse depuis 1966. En effet, c’est le 11 février 1961 que les deux parties du Cameroun (anglophone et francophone) disaient oui par référendum pour unir leur destinée (la Réunification). Le jeune état, avec à sa tête un premier ministre âgé de 49 ans, a compris que « les jeunes sont le fer de lance de la nation et qu’ils ont un rôle important à jouer dans le devenir socio-économique et politique du pays, et devraient activement participer à l’édification d’un Cameroun prospère ». Dès lors, on a créé le Ministère à la Jeunesse, à l’Éducation et aux Sports pour penser et réaliser ce vœu du premier ministre Ahmadou Ahidjo, devenu président. Cette fête a joué un rôle important en engageant les jeunes dans une grande variété d’événements et d’activités pour la construction du pays.
Durant cette journée, des groupes de jeunes partout au pays s’impliquent dans des défilés, des ateliers d’apprentissage, des représentations musicales publiques, des plantations d’arbres, des services communautaires, des compétitions sportives et diverses autres activités qu’ils organisent eux-mêmes.
Il faut dire que les activités marquantes de la Fête de la Jeunesse durent une semaine. Le gouvernement parraine des « congrès de jeunes » qui se tiennent à Yaoundé, la capitale, et où l’on aborde des questions comme la violence chez les jeunes, l’injustice sociale contre les jeunes au Cameroun, le changement climatique et toutes sortes de sujets liés aux jeunes. Les représentants des jeunes à ces congrès apportent leur contribution sur la façon de trouver des solutions aux problèmes nationaux qui les touchent.
Selon la tradition, le 10 février, à 20 h, le président de la République lui-même présente ses vœux à la jeunesse dans un discours paternel qui, tout en faisant le bilan de ce qui a été accompli, ouvre sur les défis de l’heure.
Pour la 55e Fête de la Jeunesse en 2021
Aussi, lundi dernier, le ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique (Minjec), était à Maroua, dans la ville de Méri, pour le lancement de la 55e Fête de la Jeunesse, accompagné de personnalités fortement impliquées dans l’épanouissement de la jeunesse, notamment, Issa Tchiroma Bakary, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Achile Bassileking III, ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Économie sociale et de l’Artisanat; Camille Mouthe à Bidias, Directeur général du Fonds National de l’Emploi. Il avait aussi un important don de matériel devant permettre aux jeunes de s’intégrer dans la vie active. Il s’agit du secteur agricole, de l’industrie artistique et de l’économie numérique.
Comme activités du lancement de la 55e Fête de la Jeunesse, en plus de l’appui à la jeunesse active, il y a la mise en place officielle des Conseils municipaux jeunes, les CMJ.
Dans son discours de circonstance, le ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique, Mounouna Foutsou, a tenu à souligner l’importance de cette concertation qui devrait contribuer au renforcement du dispositif de participation et de contribution de la jeunesse camerounaise locale au développement. Il faut comprendre que les CMJ sont des dispositifs d’accueil des jeunes âgés de 15 à 34 ans qui s’engagent volontairement dans un parcours initiatique d’un an auprès d’une municipalité afin de donner de leur temps, d’apporter leur participation et d’acquérir ou de valoriser des connaissances et des compétences en matière d’action publique appliquée au développement local.
Rencontre du ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique, ce mardi 2 février 2021, à Maroua pour le lancement effectif de l’initiative des Conseils municipaux jeunes avec les jeunes et les élus municipaux de plusieurs localités.
Puis visite de la foire artisanale organisée à cette occasion, lieu d’expression de la jeunesse.
Les élèves du Collège Bilingue Jacques de Bernon, un des établissements de Maroua qui offre de la formation en petites et moyennes entreprises, se préparent pour cette foire de différentes façons. Les enseignants des projets (agriculture, élevage, couture et artisanat) invitent tous les élèves dès la rentrée de janvier à créer pour la foire de la Jeunesse. Les meilleurs articles vont représenter le Collège. Comme c’était l’institution où je travaillais, j’ai pu avoir quelques images.
Comme vous pouvez voir, nous n’avons pas de chevalet ni d’atelier de peinture… nous avons la cour de récréation.
Mais il y a beaucoup d’habileté naturelle chez certains de nous élèves.