1er dimanche du Carême
Souvenons-nous un moment ce qu’était pour nous le Carême dans les années 1950-1990. Osons retourner jusque-là. Moi, j’appelle cela les années du «faut pas». Faut pas manger de chocolat, faut pas manger de viande deux jours semaine, faut pas aller au cinéma, faut pas… tout ce qui nous vient en tête. Et, entre nous, cela n’a pas empêché les FAUX PAS…
Maintenant, nous vivons les années du «faut». Faut prier davantage, faut aimer notre prochain, faut porter secours, faut ajouter le sourire, dire du bien des autres, faut arrêter de juger et tout cela avec cœur, en imitant le Christ. À choisir entre les deux…. vous avez la réponse.
Je ne désire pas du tout mettre un X sur ce qu’on appelait autrefois le Carême et qui demeure toujours le Carême, mais je dis bravo à un changement radical et plus évangélique à un désir de le vivre avec intériorité, charité, amour.
Sur le chemin de Damas, Paul a compris qu’il était aimé de Dieu gratuitement. Lui qui cherchait à vivre pleinement sa foi n’était pas loin de croire que Dieu lui devait des comptes. La contemplation du Christ ressuscité lui a ouvert les yeux et il a compris que ce qui rend juste c’est le don de la grâce et non ce qu’on peut faire. Le chant-thème de ce Carême, chant que nous savons déjà, nous fait réfléchir. «Si tu savais le don de Dieu, tu puiserais aux sources vives, et tu n’aurais d’autre parole, d’autre partage, d’autre lumière, d’autre fontaine, d’autre promesse que Jésus Fils de Dieu.» Nous avons tous et toutes besoin de la miséricorde de Dieu.
Durant ce Carême, ne manquons pas de contempler l’amour de Dieu en le louant; n’arrêtons pas de partager notre prière pour nos frères et sœurs des pays en guerre et osons prier aussi pour les responsables de ces guerres.
Une belle pensée venant d’une compagne: sœur Denise Lamarche, CND, mettra la boucle à ma réflexion.
«Voilà que ça dure. C’est quand même long, quarante jours. Mais j’essaie d’être plus juste dans mes jugements. J’essaie de juger avec miséricorde, comme Jésus.
J’essaie d’aimer avec tendresse, comme Jésus, les gens qui ne pensent pas comme moi. Je veux marcher à la suite de Jésus. Aide-moi, Seigneur, tu es si grand.»