2e dimanche du Carême: 13 mars 2022
Ce dimanche pourrait se nommer: dimanche de la lumière.
«Regarde le ciel et compte les étoiles si tu le peux…» «Le Seigneur est ma lumière et mon salut.. Saint Paul nous affirme que nous sommes citoyens des cieux…» «Pendant qu’il priait, son visage devint autre…»
Dans le psaume on dit: «C’est ta Face que je cherche.» Voir la Face de Dieu, c’est le désir de tous les croyants. Ici, le mot face veut dire: présence. Ta Face, Seigneur, est là pour les circonstances joyeuses, c’est le langage de la foi. Elle est là aussi pour les circonstances douloureuses, c’est le langage de l’espérance. Quand je vois ta Face je n’ai plus peur de rien ni de personne y compris de la mort.
Dans l’évangile de ce jour, nous voyons Jésus se retirer sur la montagne, loin de la foule. Comprenons bien, il ne s’agit pas de nous lancer dans l’alpinisme. L’important c’est de prendre de la hauteur par rapport à ce que nous vivons. Nous sommes en marche vers la Pâque du Christ. Vivre le Carême, c’est gravir la montagne et se mettre à l’écoute de Jésus. Il faut monter pour contempler; gravir la montagne c’est prendre du temps pour l’écoute, c’est se réserver chaque jour du temps pour la prière. Comme pour les trois disciples, Jésus a quelque chose de personnel à nous dire. Pierre ne sait pas très bien quoi dire. Il propose à Jésus de dresser trois tentes. Mais la voix du Père se fait entendre pour l’inviter à voir les choses différemment: ces tentes, il faut les construire dans le monde, dans les cœurs des humains, dans la vie ordinaire. Dans la Bible, la tente c’est le lieu de la présence de Dieu. Dieu voit ce monde défiguré par la haine, les guerres, les violences. C’est dans ce monde que Dieu veut habiter. Et il compte sur nous pour lui construire une demeure digne de lui. Écoutons-le dans la prière, Lui seul peut nous transfigurer.
«Écoutez-le», ce n’est pas un ordre, mais une supplication qui veut dire: «Faites-lui confiance». Au dernier jour l’humanité tout entière sera transfigurée. AVEC LUI, RENAÎTRE AUTREMENT, quel beau thème à vivre. Ça dépasse largement la privation de chocolat… renaître autrement c’est faire de notre jeûne une occasion de partage et de solidarité. Pensons à nos sœurs et frères Ukrainiens, à toutes ces personnes déplacées, exploitées, effrayées qui ne savent plus où trouver la lumière. «Seigneur, Toi qui es lumière, mets en nos ténèbres ton Esprit d’amour.»