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30e dimanche: Dimanche de la foi, de la lumière

Le dimanche de Bartimée, le dimanche de la compassion, le dimanche des missions. Quand je lis cet évangile, je me revois à jouer à une personne non-voyante. On appelait cela un jeu… quand j’y pense, cela me fait mal. On nous plaçait un bandeau sur les yeux et il fallait marcher sans trébucher, toucher à un meuble en disant ce que c’était, etc. Quand j’y pense, j’ai un peu honte. Mais nous étions des enfants.

Aujourd’hui, regardons la pédagogie de Jésus. Il s’arrête et demande qu’on l’approche. «Que veux-tu que je fasse pour toi?» Voilà aujourd’hui la question essentielle de notre vie. Après tant d’années vécues dans la foi et la lumière, il nous arrive encore de crier: «Fils de David, Jésus, prends pitié de moi. Que je retrouve la vue!» Dans le grand silence, cherchons à l’intérieur de nous ce que veut dire pour nous: que je retrouve la vue. Avons-nous perdu la vue? Peut-être que oui. Tout le monde cherche le bonheur, tout le monde vit de l’angoisse. Le monde a-t-il perdu la vue?

L’Église missionnaire justement désire ouvrir les yeux des aveugles et surtout des personnes qui pensent tout voir par elles-mêmes. Jésus nous attend en ce moment pour qu’on lui dise tous nos besoins. «Rabbouni, que je retrouve la vue». Chacun et chacune à notre façon, nous avons besoin de ce Jésus merveilleux qui sait si bien comment enlever de nos yeux ce bandeau qui empêche la lumière d’entrer. «Va, ta foi t’a sauvé.» Quand on parle du dimanche des missions, on ne pense plus à NOUS qui allons sauver le monde, mais à Dieu, à l’Église qui fait tout afin que notre foi devienne vivante de plus en plus.

Lisons au pluriel la phrase de Bartimée: «Rabbouni, que nous retrouvions la vue!». Oui, comme Église de Dieu, comme baptisé.es, que nous retrouvions l’essentiel de notre vie, que notre foi accueille les personnes qui ne voient pas ou qui ne voient plus, que notre prière devienne toujours compassion envers nos frères et sœurs  croyants ou non.

«C’est Toi Seigneur qui peux seul ouvrir les yeux et nous comptons sur Toi.»