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3e dimanche du carême: 20 mars 2022 La patience de Dieu

En ce 3e dimanche du Carême Jésus nous invite à la conversion. Je m ‘en tiens à l’histoire du figuier qui nous révèle un Dieu plein de patience et d’indulgence. Cette parabole nous dit combien les mœurs divines sont différentes des mœurs humaines. Pour nous, les humains, un figuier stérile qui épuise le sol de la vigne, il n’y a qu’une chose à faire avec ce figuier: le couper au plus vite. Traduisons: «si on était Dieu, les pécheurs, on les éliminerait!» Dieu ne veut pas la mort du pécheur mais «qu’il se convertisse et qu’il vive» disait Ézéchiel. La conversion que Jésus demande à ses disciples ne porte donc pas d’abord sur des comportements; ce qu’il faut changer de toute urgence, c’est l’idée qu’on se fait d’un Dieu punisseur.

Comme dit le psaume de ce dimanche: c’est en face du mal justement qu’il faut nous rappeler que Dieu est tendresse et pitié, qu’il est miséricordieux, c’est-à-dire penché sur nos misères.

«Maître, laisse-le encore cette année»; dans notre langage: «Maître, attends-moi encore un peu.» Il y a là une bonne nouvelle. C’est qu’il est encore temps de nous décider, un temps de grâce qui nous est donné pour que nous arrivions enfin à bouger. Le Seigneur tourne encore et toujours vers nous un regard de miséricorde et de compassion. Il ne fait pas que nous attendre, il s’engage lui-même pour le salut de son peuple.

Notre Père céleste nous a fait le don de son Fils. Que pourrait-il faire de plus? Que peut-il ajouter à toute cette sollicitude qu’il a déployée pour nous? Hâtons-nous de nous convertir et que nos cœurs changent pour que nos vies soient fécondes. Voilà qui vient nourrir aujourd’hui notre espérance.

Notre liberté doit choisir entre la confiance en Dieu et le soupçon: choisir la confiance, c’est croire une fois pour toutes que le dessein de Dieu est bienveillant; ce simple retournement de nos cœurs pourrait changer la face du monde.

Le Père René Pageau c.s.v. écrit: «Je suis sans réponse quand on me demande: «Où est-il ton Dieu?» On se moque de moi parce que j’ai misé ma vie sur toi. On se moque de moi et je suis parfois gêné d’affirmer que tu es mon espérance.» (Écoute Seigneur le cri de ma prière, p. 46). C’est ce qui nous est demandé aujourd’hui de plus en plus dans un monde qui ne connaît plus son Dieu.

Voilà une autre manière de renaître autrement avec Lui.