70 fois x 7 = 490 fois
Courte réflexion sur cet évangile qui commence par un calcul. Me voilà moins inspirée, déjà. Pierre a sa façon à lui de poser des questions. Il donne en même temps la réponse qu’il voudrait entendre. « Seigneur combien de fois dois-je pardonner? Jusqu’à sept fois? »
Si Jésus avait dit un simple oui, Pierre aurait eu la conscience tranquille.
Mais Jésus en a profité pour compléter la question de Pierre. « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois. » Dans ma tête un peu folle… pour rire parfois, je dis qu’après 490 fois tout est sauvé, tout est lavé.
Mais non, ce chiffre veut bien dire : indéfiniment. Le pardon de Dieu ne connaît pas de limites et nous sommes à l’image et à la ressemblance de Dieu.
Oui il est parfois difficile de pardonner, mais en regardant Dieu dans les yeux, les yeux du cœur comme le chantait Gerry Boulet, on arrête de calculer. Bien sûr il arrive des situations où notre cœur, notre terre intérieure se ferme, devient sèche. C’est alors qu’il faut regarder l’attitude de Jésus pour nous. Il se plaît à laisser couler l’eau de sa miséricorde dans cette terre aride que peut être la nôtre, parfois. Sans calculatrice, essayons de voir combien de fois il nous a pardonnés à nous, pas aux autres, à moi, seulement à moi. Il faudra inventer un autre système de calcul. Bien non, nous n’avons tué personne, mais il y a tant de façons de tuer autrement qu’avec un fusil.
À nous tous et toutes qui sommes dans cette paroisse nommée :
« Sanctuaire de la Miséricorde », demandons cette semaine la grâce de vivre le pardon autant de fois qu’il en est nécessaire. PAR le DON de Dieu, par son amour infini, nous pourrons aller au-delà des rancœurs.
Avec le psaume de ce dimanche, nous nous souviendrons que :
« Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour. »