«Allez, je vous envoie proclamer la Bonne Nouvelle»
La Bonne Nouvelle, je l’ai partagée avec mes élèves de première année pendant plus de 30 ans. J’ai cheminé avec eux, j’ai aimé leur parler de Jésus. Peu avant de terminer cette mission, j’ai été interpellée par une consœur pour la remplacer et donner la communion dans une résidence de Boucherville. Contrariée et surprise, après hésitation, j’ai accepté; le Seigneur m’attendait au détour. Ce fut un véritable appel, une visitation. Au retour, je savais que ce «oui» m’orientait vers une présence auprès des aînés. Puis, j’ai continué ce service dans 2 résidences de ce milieu jusqu’à mon départ de cette ville.
À Lac-Mégantic, j’ai été chaleureusement accueillie par sœur Lisette Fillion, qui a grandement facilité mon intégration dans le milieu. Tout en permettant à ma mère de continuer à vivre dans sa maison jusqu’à la fin, j’ai commencé à visiter des aînés dans quelques résidences. À son décès en 2001, je poursuis ma présence auprès des aînés. Encore, aujourd’hui, chaque semaine, à la résidence Manoir Salaberry, une dizaine de personnes m’accueillent avec bonheur. Ma présence leur permet de recevoir Jésus, Pain de Vie. Je vis de véritables rencontres, des visitations. À chaque célébration, en partant de l’Évangile, je leur raconte Jésus, nous chantons, nous prions et je sais que l’Esprit agit et nous fait cheminer vers une plus grande compréhension du grand Amour du Père.
Chaque mois, j’ai la joie de rencontrer mes amis du Voilier de l’Espérance, notre groupe de Foi et Lumière, personnes avec un handicap intellectuel. Quelquefois, le dimanche, je suis aussi ministre de la Communion. Tout au long des jours, mes visitations s’actualisent par des rencontres, des services reçus et donnés et par la belle fraternité du voisinage.
Après avoir porté la Parole auprès des enfants, j’ai poursuivi la route avec les personnes aînées. Que de sourires heureux, de regards complices, accueillants et partagés, de véritables rencontres comme le voulait sainte Marguerite Bourgeoys en imitant la vie de Marie visitant sa cousine Élisabeth. Comme les disciples d’Emmaüs, je peux dire: «Notre cœur n’était-il pas tout brûlant en chemin?» C’est une invitation à communiquer notre bonheur, à continuer ensemble sur le chemin d’éternité. Magnificat!