Amicales
Qu’est-ce que les « Notre-Dame »? Quelle est la genèse de leur existence? Lorsqu’en février 1929, eut lieu à Montréal le Congrès qui devait faire éclore les A.F.A.C.C., c’est-à-dire la Fédération des Amicales de nos couvents catholiques, chaque Communauté dut faire le relevé de ses associations du genre. La CND constata que leur nombre était plutôt restreint. Les plus importantes maisons avaient leur Alumnae: Bourbonnais (1909), Kankakee (1910) Saint-Louis, Chicago (1915), Académie Villa-Maria, New York, Notre-Dame du Saint-Sacrement, Staten Island, Saint-Louis de Kent, Ottawa (1910). Dans la Province de Québec: Pensionnat de Sainte-Thérèse (1915), Mont Notre-Dame, Sherbrooke (1921), Pensionnat Sainte-Catherine, Montréal (1922), École normale Jacques-Cartier et Villa-Maria, Montréal (1926).
Mère Sainte-Marie-du-Cénacle, supérieure générale, qui avait organisé et vu prospérer l’Amicale de Bourbonnais, forma le projet de voir les Anciennes de chaque couvent se grouper en Amicale. (…) La supérieure générale nomma une directrice générale des Amicales et décida que les Amicales de la Communauté porteraient le nom générique de « Notre-Dame », laissant à chaque couvent le choix d’un vocable spécial attribuable à Notre Dame. On aurait partout les mêmes constitutions et règlements, le même chant de ralliement, la même insigne. La maison mère serait le centre d’une Fédération de famille; une fête annuelle réunirait à la maison mère les déléguées des « Notre-Dame », et les Anciennes qui seraient affiliées; cette fête serait fixée au samedi qui précède la fête de l’Ascension.
(…) En plus des cercles d’études, chaque Amicale assigne un but précis à ses activités, détermine l’emploi de ses ressources au profit des œuvres de charité proprement dites ou d’action sociale catholique. (…)
La correspondance des Amicales, conservée aux Archives de l’Oeuvre, est riche de détails inédits. On y trouve des témoignages touchants d’appréciation de l’éducation reçue, d’attachement à l’Église, de dévotion à la Sainte Vierge, d’amour pour Mère Bourgeoys et d’amitié pour ses Filles. Chaque groupe apparaît dans un cadre précis, avec un but et des réalisations qui lui sont propres: personnes, site, souvenirs, programme particulier.
À mesure que les pensionnats fermèrent leurs portes, que les écoles secondaires publiques, les Régionales et les CEGEPS accueillirent les élèves, les élèves du cours secondaire perdirent de vue leur Amicale et le nombre de présences à la réunion fut modifié, mais l’Oeuvre demeure avec son but et sa valeur de rayonnement. Les Amicales de la CND restent à l’avant-garde; elles donnent l’information sur les grands problèmes de l’heure.
Le chant de ralliement des Notre-Darne est dû à la plume de S.S.-Marie-Odile qui l’avait composé sur la musique de « Reviens Dollard », avec la permission de l’auteur, le RP. Georges Boileau, O.M.I.
Nous revenons, enfants de Notre-Dame
Le cœur ému vibrant d’un noble espoir
Du souvenir la bienfaisante flamme
Ravive encor le charme du revoir
Au doux appel d’une voix toujours chère
Nous accourons au foyer du bonheur
Comme revient l’enfant près de sa mère
Comme le lierre au vieux tronc protecteur.
Rallions-nous pour former l’avant-garde
D’une milice aux élans généreux
En haut les cœurs! La Vierge nous regarde
Elle bénit nos désirs et nos vœux
Heureuses fleurs du champ de Marguerite
Que cultivait un amour sans égal
Dieu fit de nous une race d’élite
Noblesse oblige, allons vers l’idéal.
Foyer béni des jours de la jeunesse
Des frais matins et des soirs radieux
De te revoir fait naître l’allégresse
Et rajeunit plus d’un front soucieux
Le cœur trempé d’une sainte vaillance
Nous reprendrons du devoir le sentier
Notre devise est un chant d’espérance:
Que par le Christ rayonne le Foyer!
Tiré de : Histoire de la Congrégation de Notre-Dame, Volume XI, Tome II, Expansion nouvelle de la CND, Vie religieuse 1900-1950, Éducation (1900- 1950).