Archiconfrérie de la très sainte Vierge
« En effet, M. Quiblier avait écrit à M. Desgenettes, curé de Notre-Dame-des-Victoires, à Paris, et fondateur de cette association, en 1836. Ce monsieur, après voir inscrit les noms de nos Sœurs dans ses registres, avait expédié leurs billets d’admission, 21 mars 1840; l’archiconfrérie fut érigée dans la cathédrale de Montréal au mois de février de l’année suivante, comme monument public et solennel, par lequel Mgr Bourget désirait éterniser la mémoire des grâces dont le diocèse avait été enrichi.
Le but principal de cette association, outre celui d’honorer la très sainte Vierge, était d’obtenir la conversion des pécheurs; et la première pratique des associées, la récitation de la salutation angélique suivie de cette invocation : «Maria refugium peccatorum ora pro nobis.» (…).
L’association fondée par M. Desgenettes et approuvée par Mgr Quélen, archevêque de Paris, fut inaugurée le troisième dimanche de l’Avent 1836 : chant des Vêpres, instruction expliquant les motifs et le but de la dévotion au Cœur immaculé de Marie, salut du très saint Sacrement durant lequel furent chantés le «Refugium peccatorum» et le «Parce, Domine». Bientôt cette dévotion se répandit par toute la France et dans presque tout l’Europe… Le Nouveau-Monde ne demeura pas en arrière, et la Reine de l’univers entendit réclamer son secours à l’unisson, des bords de la Néva à ceux du Mississipi. Sa Sainteté Grégoire XVI, par un bref apostolique du 24 avril 1838, éleva l’association à la dignité d’archiconfrérie, c’est-à-dire confrérie-mère, par toute la terre.
Extrait tiré de : « Histoire de la Congrégation de Notre-Dame de Montréal », troisième partie – X1Xe siècle, vol. VIII, 1840-1849