Carême : un temps pour renaître
« L’entrée en carême : belle journée à chacune de nous, femmes de tous les continents qui voulons être porteuses de vie sous toutes ses formes là où nous sommes enracinées !
Nous commençons une étape importante de notre vie en Église : le Carême. Nous la vivrons en union avec les chrétiens et chrétiennes qui, depuis le 4e siècle de notre ère, célèbrent le jeûne du Seigneur au désert en faisant également mémoire des quarante années vécues au désert par nos ancêtres dans la foi, période où ils ont approfondi le sens et la gratuité de leur libération.
Depuis Vatican II, le carême est redevenu le cadre approprié pour l’ultime préparation des catéchumènes au baptême et pour le renouvellement de nos engagements baptismaux. La coloration baptismale de la liturgie dominicale est évidente, particulièrement par la proclamation des Évangiles majeurs de la catéchèse baptismale : la révélation du Christ à la Samaritaine, la guérison de l’Aveugle-né et la résurrection de Lazare, des 3e, 4e et 5e dimanches. À chacune de nous que la plongée dans la Mort-Résurrection du Christ a déjà faite des consacrées : bon temps de prière, de jeûne et de charité active ! Que la célébration de Pâques nous trouve davantage ressuscitées, ayant puisé à la source d’eau vive, guéries de nos cécités et plus attachées à Celui qui vainc en nous et avec nous nos morts quotidiennes !
La Parole de Dieu méditée et partagée balisera notre montée pascale. Depuis la réforme de la liturgie, les lectures dominicales du carême ont été enrichies et sont organisées selon deux pôles : l’Ancien Testament et l’Évangile, la seconde lecture éclairant tantôt l’un, tantôt l’autre, le plus souvent l’Évangile. Ainsi, au premier dimanche, Genèse 2 nous ramène à la chute originelle, tandis que l’Évangile montre Jésus résistant aux tentations nouvel Adam fidèle au Père. Romains 5 affirme : « Là où le péché s’était multiplié, la grâce a surabondé… » (en lien avec Génèse 2). Le deuxième dimanche évoque la vocation d’Abraham en Génèse 12 et nous invite à quitter nos terres où nous risquons l’enlisement. Quant à l’Évangile nous montrant Jésus transfiguré Matthieu 17, 2 Timothée 1 prépare la lecture de cet Évangile en disant « Dieu nous appelle à connaître sa gloire ».
Dès les deux premiers dimanches, notre démarche pascale se trouve donc éclairée par le rappel de notre participation à l’humanité pécheresse ainsi que de notre capacité à résister au mal à la suite du Christ au désert pour avoir part avec lui à la gloire manifestée au mont Thabor. Que ce temps de grâce nous trouve disponibles à l’Esprit qui veut faire en nous toutes choses nouvelles ! »