C’est beau la mort
« C’est beau la mort, c'est plein de vie dedans. » Leclerc
33e dimanche du Temps Ordinaire — Année B Marc 13:24-32
J’écoute et je constate combien de personnes craignent cet évangile pourtant plein d’espérance. On verra le Fils de l’homme venir dans les nuées avec grande puissance et avec gloire. Pourquoi avoir peur?
Le texte d’aujourd’hui est un peu compliqué, mais il est plein d’espérance. Ceux qui enseignent la crainte, la peur de Dieu n’ont rien compris à l’évangile. Le Jour du Seigneur sera l’heure de la victoire remportée par le Christ sur la malice humaine, l’heure de l’amour vainqueur pour l’éternité. Lorsque le Fils de l’Homme reviendra dans la gloire, il ne sera pas différent de ce qu’il a été lorsqu’il a vécu parmi nous sur la terre. Il sera toujours un Dieu plein d’amour, de compassion, de sollicitude, un Père aimant qui ne voit que les bons coups de ses enfants. Saint Pierre a prononcé l’une des plus belles phrases du Nouveau Testament: «Soyez toujours prêts à rendre compte de l’espérance qui est en vous à tous ceux qui vous le demanderont. Mais que ce soit avec douceur et respect.» (1 Pierre 3, 15)
Il faut savoir garder bien vivante cette espérance qui est en nous! À travers tout ce que nous vivons, le Christ nous offre une vision du futur qui nourrit notre espérance. «Je suis la résurrection et la vie. N’ayez pas peur, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps.» (Matthieu 28, 20).
Avez-vous déjà fait l’expérience d’être auprès d’une personne mourante et de la voir quitter cette terre? J’ai eu cette grâce un 22 juillet 1990 et je m’en souviens si bien. J’avais peur de la mort et pourtant ma mission me demandait d’être là, auprès d’une sœur de ma Congrégation qui vivait ses dernières heures. J’ai eu l’idée de lui demander de m’enlever cette peur et elle m’a exaucée. Rien de plus beau que de voir partir une personne calmement, en souriant presque, en nous regardant avec un regard qui vient d’ailleurs. Non, personne ne peut oublier cela et pour dire mieux «nous venions toutes les deux alors de rencontrer le regard de Dieu lui-même.» Avec chacun et chacune de vous en ce dimanche qui nous parle de l’espérance je dis: «Tu ne peux m’abandonner à la mort, tu m’apprends le chemin de la vie: devant ta face, débordement de joie! À ta droite, éternité de délices! Que vienne ce jour Seigneur dans la joie et le bonheur éternel!» Ps. 15
Nous ne savons peut-être pas ce qui est à venir, mais nous savons QUI doit venir. L’incroyable promesse contenue dans ce texte est celle qui exprime pourquoi nous veillons: «Tu sais mon nom, mon Seigneur, tu m’attends; Tu sais mon nom, mon Seigneur, Dieu vivant. Je vais vers Toi, mon Seigneur, dans ta joie. Je vais vers Toi, mon Seigneur et mon Roi.» D. Rimaud