« Confiance! C’est moi; n’ayez plus peur! »
Quel Évangile formidable pour nous en ce temps de pandémie! « C'est moi; n'ayez plus peur. » Oui nous avons peur, qui que nous soyons. Nous avons peur de ce qui vient parce que nous regardons le passé. Pour nous aussi, cette pandémie est une sorte de fantôme, un monstre que nous ne pouvons oublier. Tant de personnes malades, tant de souffrance, tant de solitude pour plusieurs, cela ressemble bien à un fantôme qui fait peur à tout le monde.
Jésus a rassuré ses disciples en leur disant : « Confiance, c'est moi ». Pourquoi le Seigneur a pu dire cela? Parce qu'il a entendu le cri des disciples. « Pris de peur, ils se mirent à crier. » Aussitôt, Jésus leur parla. » Si Jésus dit :« viens », c'est parce que c'est possible, on reconnaît bien Celui qui apporte la paix au monde par une main tendue.
Dans notre vie de tous les jours pourtant bien simple , il peut nous arriver d'avoir peur non seulement de la Covid-19. Nous aussi nous sommes des disciples et nous avons le droit d'avoir peur, mais nous pouvons aussi crier. Tentons de deviner ce que les disciples ont dit en criant…. en 2020 on pourrait bien supposer entendre de gros mots, ce qu'on appelle des « mots d'église », on les entend et on les lit partout .
Et Pierre , plus peureux, est allé jusqu'à dire : « Si c'est bien toi… fais que je vienne vers toi sur les eaux. » Ah, le fantôme est devenu un ami, celui qui peut tendre la main pour sauver d'une mauvaise posture. Nos fragilités nous inspirent souvent la prière.
Quand on se sent un peu loin de Dieu, un peu comme dans une tempête, un peu sur le point de ne voir que le vent fort et la vague gonflée, Dieu est prêt à marcher sur l'eau pour venir à notre secours. Si nous restons dans notre peur, si nous nous fions à nos forces, nous ne verrons qu'un fantôme, un mur sur lequel nous nous frapperons.
Mais dans le silence et le recueillement, celui que l'on trouve au fond de soi, le Seigneur toujours est là et nous dit : « Viens, je suis là pour te sauver encore, je fais cela depuis toujours et je le ferai jusqu'à la fin des temps. »
Notre cri deviendra alors une joie, notre abandon deviendra un don, et nous pourrons dire avec les disciples : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu. »
Seigneur, calme nos tempêtes, donne-nous Ta main!
Toujours, le vent s'apaisera et nous redécouvrirons le calme après la tempête si nous demeurons les yeux fixés sur l'Unique, le Seul, l'Ami qui nous aime et nous sauve.