Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur
Tout au long de cette semaine sainte, nous sommes invités à plonger avec Jésus dans la prière. Il veut nous rejoindre au cœur de nos vies, il se présente à nous comme le seul qui puisse nous délivrer de nos esclavages. Son visage n’est pas celui d’un homme puissant et fort, c’est celui d’un homme doux et humble. Quelques jours plus tard, ce sera celui d’un crucifié. La seule couronne qui sera posée sur la tête de ce roi sera une couronne d’épines. Sa mort sera considérée comme une défaite, mais en réalité ce sera une victoire, la victoire de l’amour sur le péché.
Le prophète Isaïe et saint Paul nous présentent Jésus comme le serviteur qui se laisse instruire. Lui, qui est la Parole de Dieu faite chair, a accepté de se taire. Lui, le Fils de Dieu ne s’est pas dérobé aux outrages qui lui étaient destinés comme à un esclave.
Durant cette semaine de prière plus intense, portons dans notre cœur les personnes qui souffrent de la maladie et de la solitude, n’oublions pas les nombreux chrétiens qui témoignent de leur foi jusqu’au martyre. Suivons Jésus sur le chemin du Calvaire. Sa mort, le vendredi saint, n’est pas un point final; elle est un passage de ce monde vers le Père. C’est ainsi que Jésus est venu nous ouvrir un chemin qui permet à toute l’humanité d’entrer dans la gloire du Père.
En ce temps de guerre, à l’heure où les distances n’existent plus, prions pour toutes les personnes victimes de l’endurcissement du cœur: les familles séparées, les réfugiés qui ne verront jamais plus leur pays, toutes les personnes mortes après ces horreurs vues en direct.
Il me semble que ce Triduum pascal 2022 est parlant plus que jamais: Jésus Eucharistie, Jésus Crucifié, Jésus Ressuscité, c’est ce Jésus qui vit avec ce peuple Ukrainien si fort, si courageux. C’est le même Jésus qui vit aussi avec les responsables de cette guerre sanglante. Que notre prière passe d’une prière individuelle à un grand cri d’espérance pour nos frères et sœurs qui ont aussi le droit de vivre heureux et dans une vraie joie pascale. Puissent-ils, eux aussi, renaître autrement grâce à notre partage.