Fête de l’Assomption de la Vierge Marie
André Beauchamp nous dit bien dans l’introduction de la messe de ce dimanche: «La liturgie de ce jour met en évidence la joie de Marie, tout heureuse d’attendre l’Enfant-Jésus et pressée de rencontrer Élisabeth.» Marie imite l’attitude de l’Ange envers elle: elle entre chez sa cousine et la salue en disant: «Réjouis-toi Élisabeth.»
Sans prêcher, sans parler d’elle, d’un mot, Marie a déclenché en l’autre une source d’allégresse. La rencontre des deux femmes est celle de deux bonheurs.
La grandeur de Marie ne consiste pas dans son Immaculée Conception ni sa Virginité, mais dans sa foi: «Heureuse toi qui as cru que la Parole de Dieu s’accomplira en toi.»
«Mon âme exalte le Seigneur.» Toute la prière de Marie est centrée sur Dieu, pleine de gratitude et de joie. Dieu l’a regardée parmi toutes les autres. L’humble paysanne de Nazareth est la plus célèbre, la plus célébrée des femmes de toute l’histoire humaine.
La piété mariale ne consiste pas à surcharger Marie de titres nouveaux, elle ne remplace pas le Fils par la Mère. Elle est une décision d’imiter Marie et le texte de ce jour nous le précise:
que j’accepte d’accomplir la mission que le Seigneur me donne,
que je laisse le Christ s’incarner dans ma vie,
que la vie soit hospitalité réciproque,
que le service de Dieu se concrétise dans le service des autres,
que la prière soit d’abord gratitude, louange, action de grâce,
que je termine chaque journée par la prière du Magnificat.
«Aujourd’hui, Marie est entrée dans la gloire de Dieu; exultez dans le ciel, tous les anges! Sa foi a connu la récompense; notre foi, un jour, vivra ce cadeau.
Réjouis-toi Marie, dans la gloire du ciel. Heureuse es-tu, Mère de Dieu: en toi, le Tout-Puissant a fait des merveilles. Heureuse es-tu, Mère de l’Église: tu brilles comme un signe d’espérance. Heureuse es-tu, Vierge Marie, dans la gloire du ciel.» (Vêpres du 15 août.)