Filles de paroisse…
Sœur de l’Assomption s’occupa de mettre par écrit certains petits usages de la Communauté non insérés dans le Coutumier. Nous les copions ici textuellement: «Avant la prise du pays, il y avait souvent des demoiselles, des dames et des filles de la ville, qui venaient faire ici des retraites de huit jours, soit pour faire choix d’un état de vie, soit pour des vues particulières, ce qui contribuait beaucoup à leur bonne conduite dans le monde.
«Nous avions pour usage de communier aux services des Messieurs de Saint- Sulpice ainsi qu’à ceux de nos Sœurs. De conduire les enfants à la Paroisse pour le grand catéchisme tout l’été et, en hiver, pendant le carême. Nous assistions à toutes les grand’messes; le jour de Noël, nous allions à celle de minuit, et nous revenions entendre les trois messes dans notre chapelle, où nous communiions. Jusqu’à l’incendie, nous avions le bonheur de recevoir le Très Saint Sacrement dans notre église le jour de la procession de la Fête-Dieu; nous avions aussi celui de recevoir la sainte Vierge à la procession de l’Assomption, Le Jeudi Saint un reposoir, et l’on y faisait la cérémonie du jour, nous veillions le très saint Sacrement toute la nuit, deux à deux. Le Vendredi saint, l’on faisait l’office ordinaire; nous allions vénérer la Sainte Croix, deux à deux, en faisant trois génuflexions, et sans souliers…. ensuite nous partions pour la Paroisse. »
Extrait de : Histoire de la Congrégation de Notre-Dame de Montréal, première partie –XVIIe siècle, volume V, 1763-1790, Montréal 1941