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Groupe Solidarité Justice 19 février 2025

À BIEN Y PENSER

De Jubilé en Jubilé… 2000 – 2025

Tous les vingt-cinq ans, la tradition judéo-chrétienne fait appel à la solidarité de ses membres pour suggérer une remise de dettes aux pays dans le besoin. En l’an 2000, le Jubilé coïncidait avec l’entrée dans un nouveau millénaire. Un grand effort de sensibilisation nous avait rappelé les conséquences de la pauvreté partout dans le monde.

En même temps, la grande Marche mondiale des femmes nous convoquait à une manifestation générale pour réagir contre la violence et la pauvreté qui atteignent principalement les femmes.

Ce tournant du siècle a été vécu comme un important choc électrique qui a secoué le roc de nos ignorances. On peut dire que la place des femmes a fait quelques avancées, leur voix a dérangé, leur résilience a été remarquée!

Entre les jubilés 2000 et 2025 quel regard portons-nous sur les effets de la remise de dette acceptée par notre pays et demandée par les autorités religieuses. Était-ce une action porteuse d’espoir pour le futur ou était-ce le soulagement de nos consciences inquiètes ?

En 2024 on pointait déjà les États-Unis comme étant le pays le plus riche du monde possédant plus du quart de la richesse mondiale soit 29 168 milliards. Et déjà en 2025, le président s’est choisi un bras droit qui a une fortune personnelle de plus de 444 milliards de dollars = 444 000 000 000 $! Comprendra-t-il son frère du Sud Soudan qui gagne moins de 500 $ par année? Quand on voit pareil déséquilibre peut-on s’étonner d’entendre le bruit des bombes?

L’appel du Jubilé de l’an 2000 n’a pas eu les résultats escomptés. C’est une évidence. Il ne faudrait pas attendre dans une patiente naïveté que les inégalités s’aplanissent d’elles-mêmes. Comment alors la paix sera-t-elle au rendez-vous du Jubilé 2075? Espérons que les générations qui arrivent corrigeront notre tir et sauront tourner nos cœurs à l’endroit!

Solidarité jubilatoire!

Denise Brunelle, CND


COUP D’OEIL SUR L’EXÉCUTIF

À leur réunion du 4 février dernier, les membres du comité exécutif ont échangé à partir de Clovis Fecteau ; S’informer, c’est résister à l’effondrement de la vérité, publié « Le Devoir » le vendredi 24 janvier 2025. On a compris que rester informé, c’est résister aux forces qui détruisent la démocratie, les droits de la personne.

Un remue-méninges sur les changements climatiques liés aux inégalités sociales a préparé le contenu du dossier de la présente Heure juste.

Un premier brassage d’idées a inauguré la préparation de la rencontre annuelle du samedi 26 avril prochain. Dans un format d’une demi-journée commençant par le repas du midi, cette rencontre remplacera la traditionnelle assemblée générale. Elle comprendra un temps de formation et une mise à jour concernant la vie de notre groupe.


REGARD SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

Les changements climatiques, est-ce qu’on y croit? Est-ce que ça nous préoccupe? Que pouvons-nous faire?

La réalité est scientifiquement reconnue et de plus en plus inquiétante. La fréquence des phénomènes naturels suscite à bon droit beaucoup d’éco anxiété. On parle de la symbolique horloge de l’apocalypse qui aurait avancé d’une seconde supplémentaire cette année; l’aiguille se situerait maintenant à 89 secondes de minuit, soit le plus près de la fin du monde jamais enregistré depuis la création de cette « horloge » en 1947. (Le Devoir 28 janvier)

Les experts insistent sur la menace croissante posée par la crise climatique, en rappelant que 2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée et qu’elle a été marquée par plusieurs événements extrêmes (canicules, ouragans, inondations, feux, etc.).

Quels sont les indicateurs de changement climatique ?

La hausse des températures: le seuil reconnu normal serait largement dépassé. Les années 2000-2010 ont été officiellement déclarées la décennie la plus chaude de l’histoire. En 2024, la hausse des températures sur le globe a dépassé, pour la première fois, le seuil de 1,5 degré Celsius par rapport à l’ère préindustrielle. Tel est le niveau que les conférences de l’ONU sur le climat ont défini comme la limite à ne pas franchir pour éviter l’effondrement de l’équilibre écologique planétaire.

La montée des eaux: la hausse des températures entraîne la fonte des glaciers. Le volume d’eau est ainsi décuplé, car plus l’eau devient chaude et plus son volume augmente. Ainsi le littoral recule à cause de l’érosion marine et l’on peut observer une dégradation accélérée des berges. En même temps, le dégel du permafrost rend le sol plus meuble et provoque la recrudescence des effondrements de terrain.

La sécheresse: les températures élevées sont un élément qui accentue la sécheresse, un phénomène qui se traduit par un assèchement des sols. Cet assèchement entraîne un accroissement du risque météorologique de feux de forêt. Et l’on expérimente, année après année une multiplication et une expansion de tels feux dans plusieurs régions du monde.

Les pluies extrêmes: le changement climatique entraîne un dérèglement qui engendre plus fréquemment des pluies diluviennes et incontrôlables. Ainsi est aggravé le risque d’inondations avec toutes ses conséquences particulièrement pour les populations et des enjeux de gestion pour les municipalités.

Les vagues de canicule plus longues et plus fréquentes sont aussi une manifestation du changement climatique.

Et les causes des changements climatiques?

L’augmentation de la concentration des gaz à effet de serre : les principaux gaz à effet de serre, notamment le dioxyde de carbone (CO2) et le méthane ont atteint des sommets. À noter que le gaz carbonique est la principale cause des changements climatiques d’origine humaine.

Les combustibles fossiles: près des deux tiers des gaz à effet de serre proviennent des activités liées à la production et à la consommation d’énergie (charbon, pétrole et gaz naturel).

Les secteurs des transports, de l’industrie et des bâtiments: ceux-ci produisent plus de 80 % des émissions de GES du Québec.

Les activités agricoles, l’élevage des animaux et les déchets qui se retrouvent dans les dépotoirs produisent également d’importantes quantités de méthane (CH4), un GES très puissant.

La hausse des températures est la conséquence directe de l’activité humaine du fait de son non-respect de la nature et de ce qu’elle peut absorber. Abus de pouvoir, insatiabilité, appât du gain, cupidité entraînent le déséquilibre écologique que l’on connaît.

Quelles sont les conséquences des changements climatiques

On le sait déjà, les changements climatiques provoquent l’extinction progressive de la biodiversité. Car le réchauffement climatique a énormément d’impacts sur le mode de vie des espèces animales et végétales au point d’entraîner progressivement leur disparition, les obligeant à vivre dans des milieux qui ne sont absolument pas les leurs.

Les changements climatiques concernent aussi directement les populations. Elles augmentent les crises alimentaires et de l’eau, notamment dans les pays en voie de développement.

Conséquence de la plus haute importance, les catastrophes dues aux changements climatiques sont le principal facteur de déplacements internes des populations dans le monde. En l’espace de dix ans, le nombre d’événements climatiques extrêmes — inondations, ouragans, cyclones — a multiplié par cinq les déplacements de populations. Sept des dix pays les plus exposés à des déplacements internes dus à des phénomènes climatiques extrêmes sont de petits États insulaires en développement. Au-delà des déplacements internes, 70 % des réfugiés vivent dans des pays voisins du leur.

Les communautés les plus pauvres, et notamment les femmes, sont les plus vulnérables, car elles vivent généralement dans des habitations de fortune, ou sur des terres marginales, davantage exposées à des phénomènes climatiques extrêmes

Les changements climatiques induisent des effets importants sur la santé publique. Tels sont l’épuisement dû à la chaleur, des effets négatifs sur le cerveau, le cœur, les reins et les muscles. On note un taux d’incidence plus élevé de maladies et d’affections cardiovasculaires. De même, les allergies sont aggravées, résultant du pollen qui se propage pendant les mois chauds. Qui sait le nombre de pertes de vie annuelles causé lors des canicules?

Finalement, qu’est-ce qui peut être fait pour contrer les changements climatiques?

Les menaces existentielles auxquelles nous faisons face peuvent seulement être réglées par une collaboration internationale. On pense à l’accord de Paris en 2015 et aux conférences internationales qui ont suivi, où des engagements sont conclus. Or près de 200 pays dans le monde avaient jusqu’au 11 février pour produire leur nouvelle feuille de route climatique à l’ONU et seuls 12 signataires de l’Accord de Paris ont soumis avant cette date leur stratégie actualisée de réduction des gaz à effet de serre d’ici à 2035. Le Canada lui-même ne l’a pas fait.

À l’interne, des mesures climatiques ambitieuses s’imposent. Toutes les instances fédérales, provinciales et municipales ont le devoir de coopérer avec ambition pour faire face aux changements climatiques et répondre à l’urgence que cette crise impose.

À l’échelle individuelle, des gestes que nous connaissons ont aussi leur importance pour la santé de la planète: éviter le gaspillage alimentaire, participer à la collecte des résidus organiques, diminuer la consommation de viande, privilégier les déplacements actifs, partagés ou électriques, encourager les commerces locaux, verdir son milieu de vie, utiliser l’énergie judicieusement.

La mobilisation à tous les niveaux s’impose pour sortir de la crise climatique. Des millions de personnes se mobilisent à travers le monde pour réclamer des actions efficaces. Ici, de nombreux groupes écologiques font pression sur les responsables publics. Individuellement, dans tous les milieux, la conscience environnementale progresse sensiblement.

Céline Beaulieu, CND


EN MOUVEMENT

Agissons face à la dette

En cette année jubilaire, nous sommes invitées par Développement et Paix à signer une pétition pour demander à nos gouvernements de mettre fin aux dettes injustes. Cent mille signatures sont attendues.

Pour trouver la pétition, chercher sur Internet le titre « Agissons face à la dette ».

Marche mondiale des femmes

2025 marque la sixième édition de la Marche mondiale des femmes. Le slogan retenu par l’assemblée de la CQMMF le 30 janvier est le suivant : « Encore en marche pour transformer le monde »

Les objectifs demeurent de contrer les violences envers les filles et les femmes ainsi que la pauvreté. S’y ajoute la dénonciation du capitalisme destructeur du climat et de la biodiversité.

Un calendrier a été établi entre le lancement des activités le 8 mars, à Candiac, et la clôture le 18 octobre à Québec.

Avis aux Montréalaises : possibilité de voter en ligne

Montréal lance le vote de la 3e édition du budget participatif et réserve 45 M$ pour réaliser des projets proposés et choisis par la population. Du 10 février au 17 mars 2025, votez pour vos projets préférés. Aller sur le site Budget participatif de Montréal pour participer.