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Groupe Solidarité-Justice 9 octobre 2024

Information / Désinformation — OU — Diverses versions / Diversion

En prenant part à diverses manifestations solidaires, nous avons souvent fait l’expérience d’entendre les rapports médiatiques qui les suivaient sans reconnaître l’évènement auquel nous avions participé. Selon le journal ou le journaliste, l’évaluation du nombre de participantEs pouvait varier de quelques centaines de personnes d’un coin de rue à l’autre ou d’une heure à l’autre. Le climat était jovial, familial ou dramatiquement explosif.

Qui parle ? Qui croire ?

Lors du Sommet des Amériques à Québec au printemps 2001, nous étions plus de 60 000 à manifester. Encadrés par le service d’ordre des syndicats, nous avions des chapiteaux pour aller écouter des conférences d’experts en environnement. En cortège, toujours escortés par le service d’ordre, nous sommes allés piqueniquer au parc adjacent. Quand tout fut terminé, pas un papier ne traînait sur le terrain. Mais en revenant à la maison, nous étions devenus « terroristes » ignorant que le monde entier recevait uniquement les images de huit casseurs qui essayaient d’escalader la clôture de protection des chefs d’État : 8/60 000. Aucune couverture pour les 60 000 qui ont manifesté dans l’ordre ! Pourquoi ?

Ces évènements et tant d’autres nous instruisent au sujet de l’information et de la désinformation. Il y a des choses importantes qui s’apprennent en marchant avec d’autres. Bon pied, bon œil… Une émission télévisée, Les Décrypteurs, nous donne des moyens pour démêler le vrai/le faux, le blanc /le noir.

Un moyen simple et à notre portée est d’essayer de varier nos sources d’information, d’aller inspecter ce qu’écoutent ceux qui n’ont pas notre faveur. Il y a encore au moins deux faces à une médaille… et un plat varié est gage de bonne santé !

En consultant diverses versions d’une situation, on finit par découvrir où veulent nous mener celles et ceux qui nous offrent tant de diversions.

Bon discernement !

Denise Brunelle


COUP D’ŒIL SUR L’EXÉCUTIF

À sa réunion du 16 septembre dernier, pour débuter leur année d’activité, les membres du comité exécutif ont échangé à partir du texte poétique de Christian Vézina, paru dans Le Devoir du 26 août et intitulé « Avez-vous le temps ? » On y a apprécié le temps comme un cadeau, un espace de liberté, de gratuité.

Nous avons pensé l’année 2024-2025 du Groupe Solidarité Justice. On y a confirmé le choix des moyens de communication avec les membres, soit les Clins d’œil hebdomadaires au fil de l’actualité et l’Heure juste qui pousse plus loin l’analyse des enjeux sociaux. Nous avons aussi repéré les enjeux majeurs qui feront l’objet de nos recherches et de nos dossiers au cours de cette année.


REGARD SUR LES IMPACTS DES ÉCRANS

Quelques expériences en question

Avons-nous, parfois ou souvent, été témoins de personnes, face à face, dans un lieu public, les yeux braqués sur leur cellulaire ? Ou pire, une personne à la table dans un restaurant concentrée sur son cellulaire en présence d’une autre personne ?

Quotidiennement, combien de temps passons-nous devant les écrans : télévision, ordinateur, tablette, cellulaire ?

Quelle incidence a sur nos communications la fréquentation des écrans ?

Nous en sommes conscientes, nous assistons à une véritable multiplication des biens électroniques tels que cellulaire, tablette, ordinateur portable et télévision. Quels en sont les impacts sur nous et sur notre environnement ?

En 2006, en dehors de l’activité professionnelle, la population adulte déclarait passer en moyenne 3 heures et 10 minutes par jour devant un écran, contre 5 heures et 07 minutes en 2015, soit une augmentation de 53 %.

Impacts préoccupants

Impact social

Une pratique excessive ou inappropriée des écrans comporte un risque de désocialisation. Elle expose à l’isolement, à des pannes de communication. Les écrans peuvent amener les personnes à se désinvestir de la relation avec leurs proches. Un appel à la vigilance !

Impacts sur la santé physique

Les stations prolongées devant les écrans et les mauvaises postures qu’elles occasionnent peuvent être source d’inconfort, voire de douleurs. Elles exposent à un manque d’activité physique par excès de sédentarité. Cette sédentarité influerait sur l’espérance de vie. Elle fait partie des dix facteurs de risque de mortalité dans le monde. Elle est un facteur de risque majeur de maladies notamment cardio- vasculaires.

La fréquentation intensive des écrans amène une fatigue visuelle. Il est scientifiquement démontré que la lumière bleue des écrans a des effets néfastes sur la rétine. L’utilisation des écrans pourrait contribuer à la croissance fulgurante de la myopie.

Les écrans ont des effets sur le sommeil. La lumière bleue émise par les écrans bloque l’hormone du sommeil et stimule l’éveil. Les activités sur écrans maintiennent notre cerveau dans un état d’excitation intellectuelle peu propice à l’endormissement. D’où plus de fatigue durant la journée. Il est recommandé de fermer nos écrans au moins une heure avant le coucher.

Impact psychologique

Trop de temps passé sur les écrans peut nuire à la capacité d’attention et de concentration. Lors des activités sur écrans, le cerveau peut être attiré simultanément par des informations plurielles qui dispersent l’attention.

Et chez les enfants

On sait que les enfants et les adolescents sont particulièrement abonnés aux écrans, et ce dès leur plus bas âge. Or il a été démontré qu’une surexposition aux écrans peut influer sur le développement et amener des difficultés telles des retards de langage, des difficultés d’apprentissage, l’altération de la motricité et des faiblesses sur les plans communicationnels et relationnels. Une étude auprès de 4 500 enfants a révélé que ceux qui passent plus de sept heures par jour devant un écran présentent un amincissement prématuré du cortex.

Selon le médecin en chef des États-Unis, Vivek Murthy, les réseaux sociaux sont le moteur d’une crise nationale en santé mentale des jeunes. Ce serait aussi le cas chez nous.

On comprend l’importance, en éducation, d’encadrer le contact avec les écrans et d’apprendre aux enfants à s’autoprotéger et à s’autodiriger par rapport aux appareils électroniques.

Bonne nouvelle : un projet de loi est présentement à l’étude à l’Assemblée nationale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes. Tous les partis sont d’accord qu’on a un problème de société et qu’on doit avoir, à ce sujet une prise de conscience collective.

Les sujets considérés sont le temps que les jeunes consacrent aux écrans, les mesures d’encadrement à l’école et sur le web, l’accès aux réseaux sociaux, y compris par l’entremise des jeux vidéo, et la cyberintimidation.

Impact socioéconomique

Dans leur fabrication, les appareils électroniques, tant les écrans de télévision que les cellulaires utilisent des métaux rares tels le lithium, le cobalt et le coltan. On appelle certains d’entre eux minerais du sang en raison de la manière de les produire. Dans des régions d’Afrique, dont la République du Congo, des groupes armés se disputent le contrôle des mines, afin de les exploiter et de financer leurs guerres.

Les bons côtés des écrans

Or qui se passerait de la télévision et d’internet comme sources d’information et comme ouverture au monde ?

On sait par expérience que la technologie donne accès à des ressources et à des compétences précieuses. Forums, services de messagerie, réseaux d’entraide sont des richesses hautement appréciables.

Les ressources en ligne accroissent l’exposition à différentes cultures, font participer `à la vie du monde, à ses drames et à ses progrès. Elles nous font communier aux destinées des peuples. Elles nous relient à des populations même les plus éloignées. Elles contribuent à nous conscientiser à des enjeux sociaux.

À chacune de nous de poursuivre cette lecture d’une réalité devenue incontournable.

Céline Beaulieu


Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes

La CQMMF est engagée vers l’action internationale 2025 qui correspond aux 25 ans du mouvement de solidarité internationale féministe. Le processus culmine vers le rassemblement national du 18 octobre 2025.

Les thèmes qui seront abordés sont les suivants :

Dénoncer le continuum de violence envers les filles et les femmes

Dénoncer la pauvreté qui représente une violence systémique

Dénoncer le capitalisme responsable de la crise climatique et de l’effondrement de la biodiversité au détriment de la santé et de la vie des populations et celles des prochaines générations


FRAPRU

À Québec, les 14 et 15 septembre, le FRAPRU a tenu son camp pour le logement social.

Le contexte : la pénurie de logements inégalée en 20 ans, prix des loyers qui explosent, instabilité résidentielle, etc. les ménages locataires sont toujours plus nombreux à faire les frais de la crise du logement.

Réclamation : Pour sortir de la crise du logement, la part du logement social sur le marché locatif doit être doublée. Pour cela, le gouvernement doit se fixer un objectif de développement pluriannuel et financer un programme de logement social pérenne et suffisamment financé.


Fondation Rivières

Le dimanche 22 septembre, sur la rivière du Nord, 220 pagayeurs et pagayeuses de tous âges, venus de partout au Québec ont participé à la première édition de la Grande Descente initiée par Fondation Rivières. Le but : donner une voix à une rivière qui a besoin d’amour.

Et des rivières en manque d’amour, il y en a beaucoup au Québec. L’activité visait à rappeler l’importance des rivières dans nos écosystèmes, mais aussi à revendiquer un meilleur accès public aux berges.

Bel automne !

Que la moisson des gestes de bienveillance abonde !