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Groupe Solidarité Justice – Novembre: mois des Souvenirs

Aux armes citoyens !

Le mois de novembre s’ouvre en nous remémorant tous nos morts, spécialement ceux qui ont donné leur vie au nom de la paix et de la solidarité.

Le collectif « Échec à la guerre » nous rappelle le courage des vétérans de la Grande Guerre (1914-1919). Au-delà des gestes héroïques et des horreurs de tranchées, ils se sont solidarisés pour soigner les traumatismes qu’eux seuls pouvaient connaître. Du service militaire, ils sont passés au service des amputés qu’ils soient vétérans ou enfants. À partir de leur expérience, on peut comprendre leur appel : Plus jamais la guerre !

Je me souviens ! 25 ans plus tard : seconde guerre mondiale (1939-1945)

Et les guerres et les morts nous le rappellent encore : Plus jamais la guerre !

Mais : …Vietnam… Corée… Je me souviens ??? Vraiment ? Un adage disait : Si tu veux la paix prépare la guerre. Avons-nous souvenance d’un seul succès durable de cette méthode ? Les armes sont- elles créatrices de paix ? Sans guerre, pas de paix ? Vraiment ?

Les larmes de guerres

Nous avons maintenant accès aux médias sociaux qui nous dévoilent jour après jour le désarroi des familles qui cherchent leurs enfants dans les décombres d’un quartier bombardé. Les larmes d’un petit qui erre seul ayant tout perdu, même son identité.

On pleure pour la traite des otages qui servent de monnaie d’échange entre des belligérants qui ne savent même plus quels sont leurs ennemis. On pleure la dévastation de la planète qui perd ses richesses séculaires au nom d’un fanatisme ou d’une cupidité sans nom. Est-ce tout cela qui annonce la paix ? Vraiment?

Alarmes

Aujourd’hui et encore aujourd’hui une importante partie de la planète vit sur un terrain miné. Les alarmes résonnent et avertissent de tous côtés. Comme si c’était hier, le 4 octobre 1965, le discours du Pape Paul VI à l’ONU souhaitait « que personne, en tant que membre de votre union, ne soit supérieur aux autres. Vous n’êtes pas égaux, mais ici vous vous faites égaux. C’est la paix, la paix, qui doit guider le destin des peuples et de toute l’humanité. » Ce discours, prononcé debout et en français, mérite d’être médité pour nous aider à supporter nos efforts de paix. Notre conversion exige que nous nous fassions égaux, de la même famille, construisant, pas à pas, notre humanitude.

Denise Brunelle


COUP D’OEIL SUR L’EXÉCUTIF   

À leur réunion du 5 novembre dernier, les membres du comité exécutif ont échangé à partir du texte de Patrick Moreau, La gauche et la droite au XXIe siècle, paru dans Le Devoir du 21 octobre. Des notions qui varient avec le temps et qui ne sont plus liées aux catégories sociales. On se reconnaît davantage dans les concepts et la réalité du progressisme ou du conservatisme.

Outre avoir entériné le budget assumé par la province Marguerite-Bourgeoys, les membres ont jonglé avec la problématique de la biodiversité en préparation du dossier de la présente édition de l’Heure juste.

Elles ont pris connaissance des commentaires reçus à propos de la dernière Heure juste et elles ont été encouragées à nouveau par son rayonnement.


REGARD SUR LA BIODIVERSITÉ  

Contexte

Nous sommes au lendemain de la Conférence sur la biodiversité (COP16) des Nations unies qui s’est     tenue du 21 octobre au 1er novembre 2024 à Cali, en Colombie. Cette rencontre au sommet s’est terminée en queue de poisson. Les pays ont échoué à adopter des règles ambitieuses et des indicateurs fiables. La grande conférence des Nations unies n’a pas réussi à atteindre son objectif de financer et stimuler les timides efforts de l’humanité pour cesser sa destruction de la nature.

La COP16 faisait suite à la COP15 tenue à Montréal en 2022. Cette conférence s’est heureusement conclue avec un accord visant à garantir la protection de 30 % des aires terrestres, aquatiques, côtières et marines du monde. La COP16 devait y donner suite.

Qu’est-ce que la biodiversité ?

La biodiversité désigne l’ensemble des êtres vivants ainsi que les écosystèmes dans lesquels ils vivent. Ce terme comprend également les interactions des espèces entre elles et avec leurs milieux. Bien que la biodiversité soit aussi ancienne que la vie sur Terre, ce concept n’est apparu que dans les années 1980.

La biodiversité désigne effectivement la variété des formes de vie sur la Terre. Elle comprend la diversité des écosystèmes, des espèces et des gènes dans l’espace et dans le temps, ainsi que les interactions au sein de leurs niveaux d’organisation et entre eux.

État de la biodiversité

La biodiversité s’érode à une vitesse alarmante, si bien que les taux actuels d’extinction manifestent que nous vivons une sixième période d’extinction massive, comparable à celle qui a entraîné la disparition des dinosaures, il y a 66 millions d’années. Selon les scientifiques, nous sommes confrontés à ce qu’ils appellent une potentielle extinction de masse.

Environ 75 % de la surface terrestre a été dégradée de manière significative par l’humanité – un chiffre qui inclut les forêts défrichées et les écosystèmes convertis en terres cultivées ou en espaces urbains. Les zones humides, les plus touchées, ont disparu à 87 % depuis trois siècles. Sur les quelque huit millions d’espèces animales et végétales estimées sur la planète, un million sont menacées d’extinction.

Le Québec, quant à lui, abrite une diversité de milieux naturels et de climats, allant de l’érablière au fleuve en passant par le golfe du Saint-Laurent et la toundra. On y recense environ 850 espèces de vertébrés, 6300 espèces végétales et près de 30 000 espèces d’invertébrés.

Quel est l’état de cette biodiversité québécoise ? Au plan de la flore, 59 espèces sont désignées comme menacées, 18 espèces comme vulnérables, 433 espèces susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables et parmi les plantes des milieux humides et hydriques, environ 20% en situation précaire. Quant à la faune, 37 espèces sont désignées menacées, 28 espèces désignées vulnérables et 115 espèces susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables. Quant au fleuve et au golfe Saint-Laurent, la présence de pesticides dépasse les seuils nuisibles pour la protection de la vie aquatique, les microplastiques sont dans une concentration inquiétante et plus de 60% des côtes sont érodées et ce, de façon particulièrement importante en Gaspésie, aux Îles-de-la-Madeleine et sur la Côte-Nord.

Qu’est-ce qui menace la biodiversité ?

Pour l’ONU, la crise de la biodiversité a cinq facteurs, tous d’origine humaine, surnommés les «cinq cavaliers de l’Apocalypse». Par ordre décroissant: la destruction des habitats, la surexploitation des ressources, les changements climatiques, la pollution et les espèces envahissantes.

On le sait, l’industrie, l’expansion urbaine et le dérèglement climatique détruisent les écosystèmes et provoquent la disparition définitive des espèces sauvages qu’ils abritent. La prévalence du développement industriel sur la protection de la nature est déterminante pour le sort de l’environnement. Le Québec, par exemple, se prive de moyens importants pour respecter ses engagements en matière de protection de la biodiversité. La superficie du territoire québécois couverte par des permis d’exploration minière ne cesse de croître.

Le projet Northvolt d’une usine de fabrication de batteries constitue un exemple désolant. Pour préparer le terrain en vue de la construction, c’est 8000 arbres abattus en plus des 130 000 mètres carrés de milieux humides détruits. Les rejets prévisibles, lors du fonctionnement de l’industrie, compromettent sérieusement la qualité de l’eau du Richelieu.

La prédominance des projets miniers et industriels est vivement déplorée par la Société pour la nature et les parcs du Québec (SNAP Québec), Nature Québec et la Coalition Québec meilleure mine. Comment, avec ces organismes, ne pas prendre conscience et déplorer à grands cris la cupidité à la source du drame écologique ?

Protection de la biodiversité

La biodiversité, on le comprend, est unique et irremplaçable. Sa protection exige un engagement ferme de la part des secteurs public et privé, mais aussi des individus. Concernant les individus, nous, par exemple, la clé demeure la consommation responsable. Quant aux pouvoirs publics, ils seront toujours les indispensables gardiens de la santé écologique et nous en appelons à leur responsabilité décisionnelle dans la priorisation de leurs objectifs de développement.

À propos de la responsabilité sociale, une solution collective serait à promouvoir, celle qu’on appelle l’économie circulaire. Celle-ci présente, entre autres, deux enjeux environnementaux et économiques. D’un premier côté, il s’agit de répondre à la problématique que pose l’obsolescence programmée des produits laquelle consiste à les jeter au terme de ce qui semble être leur vie utile. L’économie circulaire joue un rôle important dans la gestion des déchets et du recyclage. À l’encontre d’une économie dite linéaire, basée sur la logique « extraire – produire – consommer – jeter », l’économie circulaire vise à donner une seconde vie aux produits et notamment par le réemploi, la réparation et la réutilisation. Elle permet de créer de la richesse autrement en réduisant l’empreinte environnementale et en respectant les limites de la planète.

Quant à nous, trouvons les moyens d’être solidaires à l’égard du vivant dont nous faisons partie !

Céline Beaulieu


ÉCHOS DES MOUVEMENTS     

 

Le 29 octobre dernier avait lieu l’assemblée générale annuelle de Debout pour l’école. Une soixantaine de personnes y ont participé, Céline et Denise étaient présentes virtuellement.

Après le rapport d’activités 2023-2024 déposé sur le web, nous prenons connaissance du plan d’action 2024-2026.

Le projet de livre blanc citoyen sur l’éducation, version préparant une large consultation nationale sera présenté prochainement sur le site de l’organisme.

Sans soutien financier, une telle entreprise serait impossible. Considérant l’impact du projet, la Fondation Lucie et André Chagnon accepte de le financer jusqu’au 30 septembre 2027. Immense reconnaissance pour cet important appui à la cause de l’éducation au Québec.