La colère

Je n’en suis pas encore revenue: durant toute cette 2e semaine du carême, spécialement les 1er, 4 et 6 mars, je me sentais enveloppée par les bras d’un Dieu aimant. «J’aime la maison que tu habites Seigneur», «Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour».

Et tout à coup, voilà que Jésus est en colère, une vraie de vraie, il va jusqu’à faire un fouet avec des cordes et à chasser tout ce qui est dans le Temple. «Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce.» Ouf! Il y a de quoi trembler..

Voilà le pourquoi de sa colère: elle montre tout l’amour qu’il a pour son Père et le respect qu’il porte à l’égard de sa maison. Je lis et relis ce texte et j’ai peine à voir Jésus ainsi, comme un vrai monsieur fâché, indigné. Et cela me rappelle tant mon saint père, incapable de rester doux quand on critiquait le curé, quand ses amis parlaient en mal de la religion et de l’Église. On avait même peur de ses saintes colères, mais il avait raison. Si beau qu’il était, il en devenait laid… pour un moment.

Que devons-nous tirer de ce texte pas tout à fait comme les autres?

Pourquoi ne pas l’avouer, ce passage d’évangile nous choque. Nous n’aimons pas voir Jésus en colère. Mais il n’y a pas d’échappatoire, Jésus, ce jour-là, a été violent. HIER, les témoins de la scène ont été horrifiés. Qu’est-ce que Jésus voulait leur dire? «Vous pouvez détruire ce temple, puisque je suis là.» Désormais, le lieu de la rencontre de l’homme avec Dieu, ce ne sera plus le temple, ce ne sera plus un lieu, mais c’est Quelqu’un: le Corps du Christ et d’innombrables frères et sœurs avec qui Jésus ne fait qu’un! AUJOURD’HUI, à la lecture de ce texte nous sommes étonnés. Quel est le message de Jésus? «Aimez, respectez ce Temple qui est un lieu et surtout une Personne pleine d’amour et de respect.» Durant cette pandémie, appuyons les personnes qui demandent de repenser aux lois en faveur d’une plus grande possibilité de présence dans nos églises très fidèles à ce qui est exigé. L’Eucharistie… bien plus qu’un spectacle, bien plus qu’un film, même le meilleur.

IL EST GRAND LE MYSTÈRE DE LA FOI.