La Grande Semaine Sainte…
Depuis quelque temps j’entends et même je dis ceci: «La semaine sainte s’en vient, le dimanche des Rameaux pas de chant, les offices pas de musique, la plus belle semaine pour un chrétien… pas de fleurs, pas de joie, non je ne trouve rien de drôle dans tout cela.»
Mais si je reprends ma phrase en écrivant :«La semaine sainte s’en vient… ce sera merveilleux encore une fois.»
Le dimanche des Rameaux arrive… on accueillera le Christ triomphant avec la joie au cœur et on chantera tout bas: «Gloire à toi, notre Sauveur, notre chef et notre Roi! Hosanna au fils de David, louange à Toi.»
Jeudi saint: jour d’action de grâce par excellence, dès le matin j’applaudirai Celui qui nous a laissé un mémorial si grand, tous les jours nous pouvons communier à son Corps. C’est le plus grand cadeau offert.
Vendredi saint: Voici le bois de la Croix qui a porté le salut du monde.
Samedi saint: Exultez de joie multitude des anges, exultez, serviteurs de Dieu, sonnez cette heure triomphale et la victoire d’un si grand Roi. Nous te louons Splendeur du Père, Jésus, Fils de Dieu!
Et cette grande semaine sera si belle! Pourquoi cette grande semaine? Parce que nous y célébrons le cœur de la foi chrétienne: la passion, la mort et la résurrection du Christ. Nous y célébrons la victoire de la vie sur la mort, la victoire de l’amour de Dieu qui nous sauve de la mort, du désespoir, du fatalisme. Nous plongeons au cœur de l’Espérance chrétienne… nous avons tant besoin d’espérance!
Georges Madore a écrit ce très beau texte: (Vie liturgique, p. 68)
«L’Amour a visité le monde, Il s’est d’abord mis à genoux pour laver les pieds; l’Amour a ensuite dressé sa table pour nous y offrir sa présence lumineuse et fidèle. Puis, l’Amour a goûté le fiel amer de la trahison et l’Amour a pardonné mille fois. L’Amour a pris la croix sur ses épaules, qui l’a meurtri, écrasé. Mais l’Amour l’a portée cette croix et en a fait son trône pour que l’Amour habite toutes les croix. L’Amour a embrassé la souffrance, et il en a fait le joyau du monde: il en a fait de l’amour. Et ce fut la mort.»
L’Amour vient me visiter aujourd’hui: «Veux-tu de moi?, me demande l’Amour, car ma plus grande douleur c’est de n’être pas aimé et ma plus grande joie c’est d’être avec toi, avec toi où que tu sois.»
Aujourd’hui, l’Amour s’arrête à ma porte.