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La première bombe atomique

Le 16 juillet 1251, Notre-Dame du Mont-Carmel apparut à saint Simon Stock et lui a donné le scapulaire brun, symbole de protection et signe de confiance en Dieu. Le 16 juillet, 1858, lors de la dernière apparition à Lourdes, Marie est apparue comme Notre-Dame du Mont-Carmel. Le 16 juillet 1945, la première bombe atomique nommée du code Trinity détona à WHITE SANDS MISSILE SITE à New Mexico.

Les 6 et 9 août 1945, les seconde et troisième bombes atomiques détonèrent sur Hiroshima et Nagasaki, Japon, tuant un demi-million de personnes. Il y a maintenant 25 ans, lors du 50e anniversaire des bombardements, le Smithsonian Institute, à Washington, D.C. a fait une exposition sur le sujet, avec une réplique du Enola Gay, le nom de l’avion qui a laissé tomber la première bombe. Le public a été si offensé de voir les photographies des victimes de ces bombes qu’elles furent retirées de l’exposition. Le curateur du musée donna sa démission en guise de protestation. 75 ans après l’événement, nous refusons encore de regarder ce que nous avons fait.

Si nous ne pouvons pas admettre le mal de la bombe, alors, très certainement, nous ne pouvons nous repentir de ce péché. En 1988, le père Richard McSorley déclarait : « Notre intention d’utiliser des bombes nucléaires sur des personnes est la racine toujours présente de la violence dans notre société. À moins que nous nous repentions et jusqu’à ce que nous nous repentions, il ne peut y avoir d’espérance de progrès significatif dans le domaine de la moralité publique ».

Chaque année, depuis 1990, un petit groupe de personnes se réunit tout juste à l’extérieur du site où a été testé la bombe, le site Trinity dans le désert de New Mexico. Du coucher du soleil, le 15 juillet jusqu’au coucher du soleil, le 16 juillet, ils font une vigile de prière en repentance pour le bombardement et demandent d’être protégés contre les armes nucléaires. Sur un terrain loué du Bureau d’aménagement des terres, des tentes sont élevées, des wc louées, des chaises transportées de la ville et une table devient l’autel. La vigile commence avec la célébration de l’Eucharistie. Au pied d’une installation industrielle de plusieurs milliards de dollars en armement, sur les montagnes de la base de l’armée à White Sands, une poignée de personnes chantent et prient et gardent la vigile toute la nuit et toute la journée du 16. Les vents du désert et des pluies torrentielles durant la nuit détruisent souvent les tentes; et le jour, la chaleur a raison de l’énergie des participants.

À l’heure de l’aurore, le 16, à 5 h 25, le silence, les chants et les larmes marquent l’heure exacte de la détonation. Refusant de croire que la foi et l’amour sont impuissants sur la haine et les armes, le chemin de croix est fait aux stations qui entourent la tente de la prière. La vigile se poursuit au cours de la journée alors que le soleil dessèche le désert. D’heure en heure, les gens s’agenouillent et s’assoient en présence du Très Saint Sacrement, exposé sur l’autel pendant 24 heures. Les chapelets peuvent être entendus mais le silence est même plus fort dans le paysage dénudé.

Tout juste avant le coucher du soleil, la liturgie commence. L’Eucharistie est la prière non-violente du non-violent Jésus. C’est Jésus choisissant d’être la victime afin d’être victorieux. Sa manière n’est pas la manière américaine, ni la manière du monde, mais c’est supposé être la manière du Chrétien. Trinity n’est pas simplement un mot code; c’est la parole sacrée d’un Père qui embrasse tout, d’un Fils qui aime tout, et d’un Esprit qui est le souffle de vie de tout. Nous demeurons dans leur union passionnée entre eux. Voilà qui nous sommes. Voilà pourquoi nous nous retrouvons dans un désert de destruction à prier pour une vie nouvelle. Nous sommes là au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.