Laissez-les grandir ensemble
Ah le bon grain… ne sommes-nous pas un peu trop heureux et heureuses d'appartenir à ce groupe de bonnes personnes? Et nous avons raison. Pour cela, nous devons dire merci à Dieu lui-même qui a voulu que nous soyons du bon grain.
Saint Matthieu, en ce 16e dimanche, nous fait cependant une sorte de clin d'œil. Oui, nous sommes le bon grain, oui nous sommes des témoins du Christ ressuscité. Une phrase entendue en moi dit : « pas plus forte que Dieu. »
Je n'ai pas, nous n'avons pas à marcher en vainqueur, levant un peu le nez sur les moins « convertis ». Même les serviteurs du Maître voulaient que le Seigneur fasse mourir l'ivraie dans le champ. Quelle ne fut pas la surprise d'entendre la réponse : « Non, en enlevant l'ivraie, vous risquez d'arracher le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson »
Voilà la bonne réponse du Seigneur. Nous devons accueillir, sans jugement, ce que nous croyons être l'ivraie. La patience de Dieu, la miséricorde de Dieu n'a pas de limite. C'est Lui et Lui seul qui peut changer les cœurs et faire avec l'ivraie du bon grain. C'est tellement surprenant, parfois. Ensemble, marchons en cultivant le bon grain et aussi en invitant, par notre bonté, les personnes moins chanceuses que nous. Ce sera peut-être une réponse à ce que Jésus nous dit dans l'évangile : « Qu'as-tu fait de ton frère, de ta sœur? » Accueillons-les dans notre jardin, tout à coup il y aurait des fleurs encore plus belles que celles qui sont là déjà… surprise.
Parce qu'Il est tendresse et pitié, rendons grâce au Seigneur pour ce que nous sommes à cause de Lui.