Le grand roi qui s’est fait serviteur
Dieu en venant à notre rencontre s’est fait petit et pauvre. Il est devenu serviteur, lui le maître de tout. «Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé.» Lui, le plus grand est devenu serviteur, il s’est abaissé pour être élevé sur une croix. L’humilité de Dieu dans le mystère de l’incarnation et de la croix révèle sa grandeur et sa royauté. Ceux et celles qui veulent mettre leurs pas dans ceux de Dieu doivent redevenir des enfants comme le dit le psaume 130: «Seigneur, je n’ai pas le cœur fier ni le regard ambitieux; je ne poursuis ni grands desseins, ni merveilles qui me dépassent. Non, mais je tiens mon âme égale et silencieuse; mon âme est en moi comme un enfant, comme un petit enfant contre sa mère.»
Nous sommes tous invités à ce chemin de douceur et d’humilité, que l’on soit apôtre comme Paul, ou bien un enfant ou un baptisé qui vient à la messe. Le seul chemin du croyant n’est pas d’être maître mais bien à la suite du Christ, de se faire serviteur, un serviteur doux et humble de cœur.
«Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères et sœurs. Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur».
À vous, de la paroisse, à nous de la Congrégation de Notre-Dame, comment sommes-nous en service? Vous êtes des parents, vous savez si bien être auprès de vos jeunes et jusqu’à votre âge avancé. Nous sommes des religieuses, nous ne pouvons plus enseigner; il reste «la pastorale de l’oreille» comme disait le Pape François, en écoutant les parents, les jeunes désespérés, en souriant aux employé.es partout dans nos maisons et jusqu’à un âge avancé également. Quand on cherche un peu, on trouve la bonne façon évangélique d’être au service de Dieu et du prochain. Dieu lui-même nous inspire quoi faire, quoi dire et même quoi ne pas dire. Il est faux de penser qu’une fois à la retraite ou fragilisé par la maladie il n’y a plus qu’à attendre l’heure de la mort. Il reste toujours assez de vie pour en donner aux autres qui en ont besoin, qui ont perdu la foi, l’espérance et la charité parfois.
Merci Seigneur pour la bonté des gens, pour les personnes qui ont le souci de se mettre au service des autres. Merci pour Mère Teresa, pour Frère François prêchant aux fleurs et aux oiseaux. Merci pour Marguerite Bourgeoys venue de France, pour Mère d’Youville, ces femmes qui ont tant servi les pauvres en leur donnant l’instruction et l’éducation. Merci pour les bénévoles que nous voyons et que nous ne voyons pas. Tu nous apprends que la paix engendre la paix, que la bonté engendre la bonté.Retenons le verset de l’Alléluia: «Vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux; vous n’avez qu’un seul maître, le Christ.» Alléluia!