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Les sœurs de la Congrégation de Notre-Dame présentes à Lac-Mégantic depuis 125 ans

Marguerite Bourgeoys, fondatrice de la Congrégation de Notre-Dame, communauté de religieuses non-cloîtrées vouées à l’enseignement des enfants et des jeunes filles, avait exprimé le vœu de répondre aux besoins des milieux qui feraient la demande de la présence de sœurs.

De 1893 à 1895, Mgr Paul Laroque, alors évêque de Sherbrooke, a fait appel à plusieurs communautés religieuses dans l’espoir d’obtenir des enseignantes pour la tenue d’un couvent au village d’Agnès. Ce sont les sœurs de la CND qui ont répondu à l’appel en fondant la mission Sainte-Agnès-du-Lac-Mégantic, le 12 novembre 1895.

C’est alors que 4 religieuses aidées de 2 institutrices laïques reçurent 192 élèves réparties en 6 classes. L’année suivante, elles ouvrent une 7e classe afin d’accueillir 265 élèves. Et en 1912, l’école s’agrandit encore et devient le pensionnat Notre-Dame-du-Sacré-Cœur.

En plus des matières académiques de base, français et mathématiques, les élèves sont initiées à l’art ménager et au solfège. Dès 1930, le cours commercial est également offert.

Les jeunes filles peuvent aussi participer à de nombreux comités : musique, chorale, séances littéraires, ateliers de travaux manuels, Cercle des Jeunes Naturalistes et comité missionnaire.

En 1931, les religieuses ouvrent 4 classes de niveau primaire dans la paroisse Notre-Dame-de-Fatima et en 1946 est fondée l’école du même nom, accueillant les élèves de la première à la onzième année.

En 1953, le pensionnat se convertit en classes afin d’accueillir les élèves maintenant au nombre de 450. Mais comme l’espace acquis n’est pas encore suffisant, un nouvel établissement est construit; il ouvre ses portes le 25 septembre 1955 et devient l’école supérieure Notre-Dame-de-la-Visitation, que l’on connait encore aujourd’hui sous le nom de l’École Sacré-Coeur.

Dans ces années-là, une religieuse a fait sa marque d’abord comme enseignante de 1926 à 1951, puis comme supérieure/directrice de 1956 à 1961; il s’agit de Mère Sainte-Aline dont plusieurs se souviennent encore.

Il faut attendre septembre 1959 pour que les religieuses, attentives aux besoins de notre milieu, fondent une École normale qui offre les brevets d’enseignement « C » et « B ». Jusqu’en 1965, cette école a formé des dizaines d’institutrices qui ont dispensé un enseignement de qualité aux parents que nous sommes devenus.

Finissantes, 11e année B, 1963

Lorsque la Polyvalente Montignac ouvre ses portes en 1972, plusieurs religieuses vont y poursuivre leur carrière d’enseignante. Quel élève de ce temps ne se souvient pas de « la p’tit’ sœur » comme on l’appelait affectueusement, la bien-aimée sœur Thérèse Boulet, qui était devenue l’assistante-directrice de la Polyvalente? À sa retraite, on la retrouve bénévole au secrétariat de la paroisse Ste-Agnès.

Il faut souligner le rayonnement spécial des religieuses musiciennes, en particulier sœur Julie-Anna Proulx (Mère St-André), qui ont enseigné le piano à beaucoup de filles et de garçons de la région. Sœur Julie-Anna s’est également dévouée pendant plusieurs années en tant que directrice de la Chorale Ste-Agnès.

Une autre religieuse bien connue ici est sœur Lisette Fillion. Après avoir enseigné le français à l’école de la Visitation, puis à la Polyvalente, elle rend des services de « presque vicaire » à la paroisse Ste-Agnès, en particulier dans le Comité de Liturgie.

De 2014 à 2019, sœur Émilie Maddix, revenant de mission au Cameroun, décide de venir appuyer la communauté de Lac-Mégantic qui vient de vivre sa tragédie. Elle s’implique dans le comité d’animation pastorale et dans la catéchèse des enfants à Ste-Agnès et à Nantes.

Finalement, en 2020, en ce 400e anniversaire de la naissance de Sainte Marguerite Bourgeoys, il ne reste qu’une religieuse de la Congrégation de Notre-Dame parmi nous : sœur Michelle Boulanger. Après avoir enseigné à quelques endroits dans la province, elle retrouve son patelin en 1998 pour s’occuper de sa mère malade. Sa vocation se transforme. C’est ainsi que depuis maintenant 22 ans, elle est devenue bénévole dans l’accompagnement des malades.

Lac-Mégantic n’aurait certes pas le même visage ni la même couleur si pendant tout le 20e siècle et un peu plus, les femmes d’ici n’avaient pas eu le privilège de recevoir l’enseignement et l’éducation des quelques 250 religieuses de la Congrégation de Notre-Dame qui ont généreusement transmis leurs valeurs et leur rigueur intellectuelle en y mettant leurs talents et leur cœur!

QU’ELLES SOIENT SINCÈREMENT REMERCIÉES!