Rapport progressif de la justice sociale au Cameroun
Les sœurs de la communauté de Meyomessala sont en train de mettre sur pied un groupe nommé « les amis de l’environnement ». Par ce groupe, les sœurs espèrent trouver des collaborateurs avec qui elles sensibiliseront et protégeront l’environnement dans le territoire de Meyomessa. Trois rencontres ont déjà eu lieu au cours desquelles il y a eu un échange sur quelques principes de base sur la protection de l’environnement et sur le fonctionnement du petit groupe. En janvier, elles prévoient se procurer le matériel de travail à savoir poubelles, gants, raclettes, seaux et bien d’autres.
La période allant de septembre à décembre marque pour la communauté de Ngaoundéré, un temps d’imprégnation dans le milieu à tous les niveaux, du fait qu’elle soit constituée entièrement de nouveaux membres. Ce temps d’adaptation a été l’occasion de faire quelques observations et de s’engager dans quelques actions en ce qui concerne la justice sociale.
S’agissant des observations faites jusqu’ici, nous remarquons le nombre croissant d’enfants et de jeunes dans la rue, d’orphelins et autres enfants vulnérables qui arpentent les rues de la ville ou qui se trouvent çà et là dans quelques centres qui ont parfois de la peine à s’en occuper intégralement faute de moyens financiers. Ces enfants vulnérables constituent un terreau propice à l’exploitation et à la traite des personnes, et nous y entendons un besoin et un cri du monde qui nous invite à répondre dans l’espérance dans le concret des actions que nous avons commencées et continuerons à mener. Cette tâche étant cependant ardue, nous avons pensé travailler en collaboration avec les organismes qui déjà s’occupent de ces enfants vulnérables.
Jusqu’ici nous avons principalement identifié trois structures et avons apporté l’aide de la Congrégation, particulièrement en ce qui a trait aux dons pour l’éducation des orphelins. Toujours en ce qui concerne les actions, la communauté, par une représentante, a rejoint le comité Caritas de la paroisse cathédrale, ce qui lui donne une vision plus large de la situation sociale dans la ville de Ngaoundéré. Ce comité paroissial œuvre au côté des personnes défavorisées et mène en plus des actions de justice sociale comme l’aide aux personnes défavorisées, l’accompagnement des jeunes et l’engagement dans les processus visant à l’élaboration d’actes de naissance, pour ne citer que quelques-uns des actions menées.
Sur le plan de l’environnement, parmi les problèmes épineux, nous notons celui de la disposition des ordures par les ménages. Les poubelles jonchent les rues et allées dans les quartiers, et créent une situation d’insalubrité.
Malgré toute la sensibilisation faite par les sœurs de la Congrégation dans le quartier depuis des années, les attitudes peinent à changer. C’est l’un des défis auquel nous faisons face, et nous continuons de réfléchir sur des stratégies pour améliorer les choses.
C’est donc en observant et en travaillant en collaboration avec d’autres que la communauté de Ngaoundéré entend vivre cette année, en portant une attention particulière aux enfants et aux jeunes en situation de vulnérabilité, aux personnes défavorisées ainsi qu’à la situation environnementale.
Les sœurs de la communauté de Kumbo continuent leur perspective de pastorale de proximité. En novembre, elles ont été d’une présence de qualité auprès de jeunes lors de la semaine consacrée à la « Journée mondiale de la jeunesse diocésaine ». Une religieuse qui travaille à la cuisine dans ce type de rassemblement n’est pas ordinaire dans le Diocèse de Kumbo, une société hiérarchisée dans laquelle certaines tâches sont réservées. Par ce geste, nous voulions témoigner du principe de la dignité humaine selon lequel tous les êtres humains sont égaux devant Dieu : travailler dans une cuisine est un service louable, honorable et sanctifiant comme bien d’autres. Il ne saurait donc être réservé à certains.
Gauche: Journée mondiale de la jeunesse diocésaine organisée par la paroisse de Melim, diocèse de Kumbo. Droite: Sœur Falie à la cuisine.
Aussi, sœur Cécile a écouté une famille qui se retrouve presque sans abri parce qu’une partie de sa résidence a été brûlée. Le jeune garçon assis au sol sur la photo ci-dessous a des difficultés motrices. Sœur Cécile examine la possibilité de faire de lui un bénéficiaire de la Fondation Liliane. Eh oui, sœur Cécile est toujours une médiatrice de cet organisme.
Sœur Cécile et des membres de la famille sans-abri avec le jeune garçon présentant des difficultés motrices.
En cette période particulière pour l’Église, nous vous souhaitons un fructueux temps de Noël !