Recluse à la manière de Jeanne Le Ber
Au lieu enchanteur, tout caché derrière le tabernacle,
elle se hâte dans la joie d’un nouveau jour.
Précédée par le Maître et assurée de son amour,
sur son cœur, elle presse délicatement la broderie commencée la veille.
Avec confiance, la couleur du fil d’or la salue et la rassure.
Il faut continuer avec attention la beauté et l’harmonie des couleurs.
Sous un éclairage différent de la veille, l’ornement liturgique se recueille.
Au cœur de ce moment et pour bien voir,
JEANNE entre dans un profond recueillement.
Un long entretien où Dieu parle.
Seule pour recevoir la Parole, seule pour contempler
le vêtement qui prend forme, couleur et beauté,
sur la broderie magnifique aux teintes recherchées,
ornement des célébrations du début de la colonie,
joyau qui passera à notre longue histoire montréalaise,
Jeanne harmonise le tout dans une splendeur que le temps
admirera de ses louanges éternelles.
Sous le regard de Dieu, l’artiste invente des chemins
de prière sous l’action de l’Esprit sans noms particuliers.
Il faut admirer les teintes qui disent au mieux la beauté du Créateur
et son œuvre que la solitude sait nommer parfaitement.