Va, je ne t’abandonnerai point
Va, je ne t’abandonnerai point. Et je connus que c’était la Sainte Vierge quoique je ne visse point son visage; … ce qui m’assura pour le voyage. (ÉMB, p. 206)
Va, je ne te délaisserai point, et je connus que c’était la Sainte Vierge. Ce qui me donna bien du courage et je ne trouvais rien de difficile. (ÉMB, p. 238)
À deux reprises, dans les Écrits de sainte Marguerite Bourgeoys, Marguerite elle-même raconte cette rencontre significative faite lors de son discernement quant à son voyage à Ville-Marie. En 1652, ce voyage s’est fait à la périphérie de la planète. Elle a quitté sa maison, sa famille et ses amis à Troyes pour traverser l’océan et se rendre dans une nouvelle colonie où tout était inconnu et mystérieux.
Marguerite savait instinctivement ce qu’est le vrai discernement : recueillir des informations, consulter, écouter les mouvements intérieurs et enfin faire un choix. En vivant ce processus, elle était assurée des dons qui lui seraient nécessaires pour ce voyage, en particulier ceux de la confiance et du courage.
Aujourd’hui, le pape François nous encourage à aller aux périphéries, à prendre l’odeur des brebis. Marguerite montre le chemin vers la périphérie. Elle a fait le voyage elle-même. Alors que nous discernons ce qu’est la périphérie pour nous, et où la trouver, nous sommes invitées à faire les mêmes pas et à le faire avec confiance et courage. Nous ne verrons probablement pas le visage de la Sainte Vierge, mais elle nous offrira les mêmes dons qui sont nécessaires pour notre voyage. Elle, la femme qui chemine, la femme de Visitation, marchera avec nous et intercédera pour nous. Elle nous montrera la voie pour intensifier notre présence prophétique aux périphéries. (Orientations du Chapitre général 2021)